Schwarzsee

Le Lac Noir

Vous est-il déjà arrivé de vous rendre plusieurs fois au même endroit en ayant l’impression qu’aucun de ces jours ne ressemblent aux autres ? Peut-être que cette constatation m’est parvenue car je me suis rendue à Schwarzsee à chaque saison. En automne, les montagnes sont colorés de couleurs chaudes qui inondent la vue. Celles-ci deviennent encore plus intenses avec les derniers rayons du soleil qui tapent contre leurs hauteurs.

L’hiver, le blanc saisi tout et offre la possibilité de patiner sur le Lac Noir dès que la couche de glace est suffisamment épaisse ce qui me tarde d’essayer une fois. Les skieurs de fond adoreront aussi ses environs.

En été, les conditions sont parfaites pour une randonnée à travers ses monts, j’ai trouvé la marche très agréable car ce fût un mélange de parcours dans la forêt, dans les plaines puis dans des chemins à pentes raides parfois même à travers les enclos des vaches qui, curieuses vous observent du coin de l’œil.

 

 

Photos by Martin Ureta

 

 

Différents petits chalets vous proposent, tout au long de votre promenade, de quoi boire et manger. Cela dit, si comme nous le fait de marcher en montagne vous augmente l’envie d’une fondue, sachez que celles-ci sont très prisées. Ce n’est qu’au troisième chalet que nous avons pu y avoir droit et il faut se le dire, le jeu en valait la chandelle comme le dit l’expression. Nous avons été accueillis par la très gentille famille Burri & Brecca qui vit ici pendant les 3 mois chauds de l’année. Le chalet se nomme le St. Antoni Brecca, que vous pouvez contacter sur cette adresse e-mail si toutefois cela vous intéresse : burriguggisberg@gmx.ch. Leur logis est encadré par les énormes parois abruptes des montagnes d’un côté et par les plaines d’érables de l’autre, nous avons passé un très bon moment et avons été agréablement surpris par la bienveillance des personnes rencontrées là. Un fromage de chèvre délicieux confectionné par eux-même nous a également  été proposé et je ne peux que vous le conseiller. Après nous être rassasiés, on nous a proposé de visiter l’intérieur qui comporte une chambre de 14 lits entièrement consacrés aux randonneurs qui voudraient y passer la nuit. De par l’amabilité et le joli cadre, je vous suggère cet endroit pour une aventure. De plus, cela pourrait permettre aux plus téméraires de se recharger les batteries avant de continuer la route afin d’atteindre le sommet du Kaiseregg la montagne la plus haute du Lac Noir. De quoi avoir l’impression de se tenir sur le sommet du monde.

Avant de vous quitter, je finirais sur une légende de ce lieu emblématique. Le Lac Noir se nomme ainsi car l’on raconte qu’un géant s’y seraient  lavé les pieds d’où sa couleur sombre. Mais, cela ne gâche en rien de son charme.

Sea you soon !

Christelle

Kaiseregg

Dormir sous tente

L’automne, une brise de nostalgie souffle car il s’agit de la fin des vacances. Pour perdurer ce plaisir que l’on éprouve lors d’une évasion, pourquoi ne pas s’offrir un week-end par chez nous, en pleine montagne ? Juste avant que le temps change, devienne quelque peu capricieux et que les journées soudain se mettent à se raccourcir. Je garde les bienfaits de l’été dans mon coeur et pars vers un ailleur totalement différent pour doucement ouvrir les portes à l’automne. Les soupes à la courge, les couleurs chaudes des feuilles et les écharpes entrent dans la danse. C’est une saison qui, malgré qu’elle ne soient pas chaude, est tout de même un moment dans l’année que j’apprécie rien que pour l’ambiance cocooning qu’elle transmet.

 

Photo by Martin Ureta

 

Photo by Martin Ureta

 Mais les soirées douillettes ce sera pour une autre fois. Nous partons dans l’après-midi avec nos sacs à dos de plusieurs kilos, au lac noir qui se trouve être une région que nous avons plaisir à visiter. Cette fois-ci notre dévolu tombe sur Kaiseregg, une montagne perchée à 2185 d’altitude et visible à des kilomètres à la ronde. Il s’agit de la plus haute de la région. Cette ascension avec le poid de nos sacs sur les épaules n’est pas une mince affaire. Nous faisons de nombreuses pauses après avoir pris le télésiège pour soulager notre corps qui s’épuise de plus en plus au fur et à mesure que nous montons car après celui-ci, il vous faut compter environs 2h pour atteindre la grande croix en bois plantée sur le degré le plus élevé.

Le sommet atteint, tel ne fût pas notre déception lorsque nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans un nuage déposé sur le haut des montagnes environnantes qui de ce fait, nous empêche de profiter de la vue. Une ambiance totalement différente alors se présente à nous avec cette sensation d’être perché à quelque part mais de ne pas savoir où exactement.

Photo by Martin Ureta

 

La nuit commençant gentiment à arriver, le temps de descendre se trouvaient alors être trop long pour échapper à une marche nocturne, nous décidons de poser notre camps ici, isolés du monde. Déposés au-dessus des nuages.

La tente prête, nous nous asseyons par terre pour déguster une fondue que nous avions prise avec nous et que l’on chauffe grâce à un appareil à gaz portable. Moi qui n’avais jamais fais de campings ni de soirées sous tente en pleine nature, l’expérience fût approuvée. J’avais quelques appréhensions. Le froid, le vent ou encore pire : la pluie ! Mais rien de tout cela n’est venu perturber notre soirée.

Photo by Martin Ureta

 

Le matin, dégagé de tout nuages et brouillard cette fois-ci, nous nous rendons compte enfin de où nous avons passé la nuit. Nous pointons notre nez dehors et là, le levé du soleil nous aveugle un instant pour ensuite nous dévoiler le paysage. L’horizon s’entend loin, très loin ! Notre tente est posée sur une petite surface plate perdue au milieu des montagnes. J’ai adoré prendre un thé que nous avons chauffé grâce au gaz en profitant de cette échappée avant de plier bagage.

 

 

 

 

La descente est moins pénible, nous croisons beaucoup de monde qui s’apprêtent à gravir eux aussi les 700 mètres de dénivelé qui demande une bonne condition physique. L’arrivée au télésiège se fait ressentir comme un moment reposant quand enfin, vous pouvez vous asseoir et profiter de la seconde partie de la descente sans avoir de sacs qui pèsent sur vous. Pour ceux qui auraient souhaiter manger avant de rentrer, un petit restaurant vous attend en bas. Quant à nous, l’appel de la douche et d’une sieste étaient plus fortes. Nous avons quitté le Lac noir épuisés mais fiers de notre petite aventure.

Sea you soon ! 

Christelle