Moorea Coral Garden

Les jardins aquatiques de la vie

Voyager, beaucoup, peut-être trop… c’est vrai. Pourquoi un jour j’ai eu honte pour la première fois de ma vie de dire que j’étais partie visiter 4 pays différents en une année. Voyager, c’est se sentir vivant, revigoré d’énergies positives. C’est avoir à nouveau les yeux qui scintillent devant une multitudes de choses. Partir voir le monde, nous apprend à avoir un esprit ouvert et nous enseigne à apprécier ce que l’on visite. Après chaque trace laissée, nous détenons une certaine attache pour ces lieux que l’on à pu découvrir. Comme si à l’intérieur de nous, ils avaient marqué une petite partie de notre parcours de vie. « j’y étais, j’ai vu, je n’oublierai jamais ».

 Mais que faisons-nous exactement pour que le cycle naturel de la vie, puisse continuer ? Pour que la planète continue à respirer, à éclore, à créer, nourrir et s’étendre ? Qu’est ce que je fais moi, là-dedans, au milieu de tout cet espace que je sais, écologiquement si fragile ? Aimer ce que l’on voit ne suffit plus. Au contraire, rien qu’en prenant l’avion nous polluons. Alors qu’ai-je à offrir ? Oui, dans ma vie quotidienne je trie mes déchets, je privilégie les produits locaux, je limite ma consommation d’eau et d’électricité et de viandes animal , je conduis écologiquement, j’essaie d’acheter local mais encore ? Je pourrais faire plus, nous pourrions tous faire plus.

 Mon amour pour la mer. C’est comme un souvenir qui m’appelle à chaque fois. Je sais qu’elle se trouve là-bas, très loin. Qu’elle m’a fait vivre les plus beaux moments de ma vie mais aussi des instants durs, comme pour me rappeler qu’elle reste indomptable. J’y retourne souvent parce que, comme une personne à qui l’on tient, elle manque à ce que nous sommes.Pourtant, j’ai vu , bien trop de fois, et en quantité démesurée, des déchets s’y accumuler. Que cela soit en plongeant aux Maldives, en longeant les plages en Jamaïque ou en découvrant une plaines inondée de déchets en tout genre, brassés par les vagues de l’océan de Bali.

C’est à pleurer. Je vous l’assure.

Photo by Martin Ureta

 

Nager librement avec des raies mantas, des tortues, des requins et une multitude de poissons c’est une chance et une expérience incroyable que j’ai pu vivre mais quand je pense que des espèces disparaissent complément, que dans nos filets nous ramassons tout, ne sachant même plus ce qui s’y trouve exactement, que nous mangeons des poissons pollués, que des êtres vivants dérivent sur nos plages pour y mourir, que nous nous avançons vers une fin certaine de notre planète… je le répète encore ; c’est à pleurer.

Un jour, j’ai décidé de regarder la vérité en face. J’ai accepté l’idée que j’étais responsable, que vous étiez responsable, que l’on l’était tous et que continuer ainsi n’est pas faisable. Si chacun de nous choisi de donner du sien pour offrir un cadeau à notre planète, la vie ne pourra qu’être meilleure. Aujourd’hui, j’ai donc décidé que c’était à la mer que j’offrirai un cadeau.

Ces vastes océans abritent des trésors inestimables ; les récifs coralliens. Ils sont les poumons de la terre. Ils produisent 2/3 de l’air que nous respirons et sont la base de la vie aquatique, oui mais voilà, 20% des récifs coralliens dans le monde sont morts et 30% sont d’ores et déjà condamnés. Tous les autres sont menacés de disparaître dans les années à venir si rien n’est fait, les scientifiques estiment qu’en 2050 ( je vous signale que la plupart d’entre nous serons donc encore là ), il n’y aura plus aucun corail sur terre donc plus de poissons, plus jamais de vie marine et que nous ne pourrons tout simplement plus respirer.

 

Photo by Martin Ureta

Il y a des solutions.

Moorea Coral Garden est une association, qui consiste tout simplement à créer de nouveaux récifs en transplantant des boutures de coraux sur les zones du lagon menacées par le problème. Ces petites pousses vont grandir et un nouvel habitat verra le jour. Grâce à cela, la vie aquatique reprendra son rythme et les animaux marins pourront vivre en harmonie dans leur nouvelle maison. Je vous invite à  jeter un coup d’œil à leur main d’œuvre sur leur magnifique instagram et leur site officiel.

Ces petits gestes comme cet exemple pour sauver nos coraux, vont plus loin que cela, ils consistent à sauver une partie de notre planète qui, nous le savons plus que jamais, se meurt doucement. Voilà pourquoi, j’ai notamment adopté 2 coraux de cette association ; Given & Ariel. Given comme le nom d’un film pour qui j’ai eu un énorme coup de cœur, il rappelle combien la simplicité manque à notre monde, ainsi qu’Ariel, pour le dessin animé que j’affectionnais tant étant petite. J’invite, par cet article, à sensibiliser les personnes une fois de plus, à leur expliquer concrètement que continuer de vivre comme nous sommes en train de le faire nous mènera à notre perte. Nous nous devons de trouver des solutions mais aussi de les maintenir en investissant un peu de nous.

Parce que rien ne vaut la vie.

Sea you soon,

Christelle