Kaiseregg
Dormir sous tente
L’automne, une brise de nostalgie souffle car il s’agit de la fin des vacances. Pour perdurer ce plaisir que l’on éprouve lors d’une évasion, pourquoi ne pas s’offrir un week-end par chez nous, en pleine montagne ? Juste avant que le temps change, devienne quelque peu capricieux et que les journées soudain se mettent à se raccourcir. Je garde les bienfaits de l’été dans mon coeur et pars vers un ailleur totalement différent pour doucement ouvrir les portes à l’automne. Les soupes à la courge, les couleurs chaudes des feuilles et les écharpes entrent dans la danse. C’est une saison qui, malgré qu’elle ne soient pas chaude, est tout de même un moment dans l’année que j’apprécie rien que pour l’ambiance cocooning qu’elle transmet.
Mais les soirées douillettes ce sera pour une autre fois. Nous partons dans l’après-midi avec nos sacs à dos de plusieurs kilos, au lac noir qui se trouve être une région que nous avons plaisir à visiter. Cette fois-ci notre dévolu tombe sur Kaiseregg, une montagne perchée à 2185 d’altitude et visible à des kilomètres à la ronde. Il s’agit de la plus haute de la région. Cette ascension avec le poid de nos sacs sur les épaules n’est pas une mince affaire. Nous faisons de nombreuses pauses après avoir pris le télésiège pour soulager notre corps qui s’épuise de plus en plus au fur et à mesure que nous montons car après celui-ci, il vous faut compter environs 2h pour atteindre la grande croix en bois plantée sur le degré le plus élevé.
Le sommet atteint, tel ne fût pas notre déception lorsque nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans un nuage déposé sur le haut des montagnes environnantes qui de ce fait, nous empêche de profiter de la vue. Une ambiance totalement différente alors se présente à nous avec cette sensation d’être perché à quelque part mais de ne pas savoir où exactement.
La nuit commençant gentiment à arriver, le temps de descendre se trouvaient alors être trop long pour échapper à une marche nocturne, nous décidons de poser notre camps ici, isolés du monde. Déposés au-dessus des nuages.
La tente prête, nous nous asseyons par terre pour déguster une fondue que nous avions prise avec nous et que l’on chauffe grâce à un appareil à gaz portable. Moi qui n’avais jamais fais de campings ni de soirées sous tente en pleine nature, l’expérience fût approuvée. J’avais quelques appréhensions. Le froid, le vent ou encore pire : la pluie ! Mais rien de tout cela n’est venu perturber notre soirée.
Le matin, dégagé de tout nuages et brouillard cette fois-ci, nous nous rendons compte enfin de où nous avons passé la nuit. Nous pointons notre nez dehors et là, le levé du soleil nous aveugle un instant pour ensuite nous dévoiler le paysage. L’horizon s’entend loin, très loin ! Notre tente est posée sur une petite surface plate perdue au milieu des montagnes. J’ai adoré prendre un thé que nous avons chauffé grâce au gaz en profitant de cette échappée avant de plier bagage.
La descente est moins pénible, nous croisons beaucoup de monde qui s’apprêtent à gravir eux aussi les 700 mètres de dénivelé qui demande une bonne condition physique. L’arrivée au télésiège se fait ressentir comme un moment reposant quand enfin, vous pouvez vous asseoir et profiter de la seconde partie de la descente sans avoir de sacs qui pèsent sur vous. Pour ceux qui auraient souhaiter manger avant de rentrer, un petit restaurant vous attend en bas. Quant à nous, l’appel de la douche et d’une sieste étaient plus fortes. Nous avons quitté le Lac noir épuisés mais fiers de notre petite aventure.
Sea you soon !
Christelle
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